LES ESPRITS D’ANIMAUX ET TOTEMS



Le monde des bois, des rivières et des lacs est la maison pour les animaux sauvages, et les gens utilise ce monde pour la survie. Les âmes des animaux, après leur mort, se transforment en animaux du même aspect. Par exemple : le cerf renaisse en cerf, les phoques renaissent en phoques, mais les ours font la réincarnation en ours. Puisque les animaux posèdent une âme, ils se croyent comme un être huamin, c’est à dire avoir une personnalité, une langue et même des capacités définies psychiques. 

L’Esprit-supèrieure de tous les animaux, est Bajan Ahaa («un frère aîné»). Les chasseurs s’adressent à lui avec les prières pour leur chasse. Parmi les bêtes sauvages, la grandeur est occupée par le tigre sibérien, l’irbis (la panthère neigeuse) et l’ours. Les Bouriates appellent le tigre d’Anda la Panthère (le tigre — le meilleur ami) et lui envoient les prières pour une bonne chasse. Dans plusieurs tribus sibériennes, l’ours étant aussi l’ancêtre éloigné des gens, il est considéré comme le maître des bêtes. Dans ces tribus, il y a des cérémonies spéciales avec les honneurs à l’ours tué pendant la chasse. 

Les âmes des animaux possèdent une capacité de transformation , par conséquence il existe une multitude des règles décrivant ce processus : comme il faut tuer la bête pour que ne pas offenser son âme. Dans le cas contraire, elle peut se fâcher et refuser de revenir sur les territoires de chasse de la tribu et même persuader d’autes animaux de faire la même chose. Le chasseur tue un animal ou le pêcheur attrape un poisson, il doit s’excuser sur leur mort pour calmer leur âme. Les chasseurs font ce rituel en disant qu’il fallait la viande ou la peau pour leur survie personnelle. 

Le respect éprouvé à travers les esprits des animaux, dicte les règles définies dans la conduite de la chasse. Avant tout, en entrant dans le bois, la personne doit se comporter respectueusement : ne pas rire, ne pas courir et ne pas crier, mais la marche est ponctuelle et il est imperceptible, à la façon de la bête forestière. Jeter les branches aux arbres, il croit comme l’offense de Bajan Ahaa ou les esprits forestiers et ce geste est interdit. Il est également interdit d’uriner et jeter les pierres aux sources de l’eau. Tuer les animaux est possible pour la nourriture ou la fourrure. Le gibier attrapé doit être divisé entre tout le monde (la tribu).

Les rivières, les lacs, les sources et l’océan sont des lieux ou vivent les esprits d’eau, mais également ils sont leur voies pour voyager entre les mondes. On se croit comme un oiseau aquatique polaire( exemple les grèbes et les canards plomgeant). 

Dans plusieurs tribus sibériennes, il y a une légende, selon laquelle au départ la Terre était entièrement couverte d’eau, et ensuite des oiseaux ont commencé à plonger et à lever du fond maritime les morceaux de la vase, en mettant l’un contre l’autre jusqu’à ce que la Terre soit formée. L’habitude de plonger constamment sert de prétexte au grèbe un oiseau exeptionnel : le seul qui plonge dans l’eau. L’eau est plein d’ esprit, et le grèbe, le seul de tous les oiseaux, peut entrer en contact avec les âmes qui vivent dans l’eau. Dans les chansons des chamans sibériens et mongols, on imite souvent le cri de cet oiseau. Parmi les poissons, le brochet est considéré comme le plus puissant, et ses représentations sont souvent utilisées pendant des rites chamaniques dans plusieurs tribus, de Samoyede à l’ouest jusqu’aux Toungouses à l’est de la Sibérie. 

Une personne qui rencontre un animal dans la nature tombe parfois sur un chaman qui a pris un aspect de la bête pendant le voyage de son esprit pour l’exécution de sa tâche Les chamans peuvent se transformer en oiseaux, les mammifères, les reptiles et même les poissons. Dans certaines histoires, on raconte comment le chasseur a tué la bête, et au même temps, le chaman est mort et son âme pendant l’exécution du rite a revêtu les traits notamment de la bête. Les esprits des ancêtres et même les âmes des gens ordinaires utilsent aussu les traits des animaux Les chamans mongols disent que le porc-épic, le serpent, le renard, l’araignée ou le faisan ont une grande particularité de transformation de l’âme voyageur du chaman. C’est pourquoi ces animaux ne sont pas utilisés dans la nourriture. 

Certains animaux sont des totems des ancêtres symboliques des tribus ou les clans. Par exemple, le Loup Bleu et le Cerf Rouge sont les ancêtres mythiques des Mongols, les Bouriates ont le Taureau . L’aigle dans toute la Sibérie et Mongolie est reconnu comme un totem ou l’ancêtre. Chez les Yakoutes, chaque clan a un titre personnel du totem de la bête. Le nom de cet animal est considéré comme le tabou, et les paroles ordinaires le mentionnent sous d’autres noms. Probablement, l’absence du mot “ours” dans la langue mongole siginifie que cet animal est l’ancêtre de tous les peuples sibériens. Aussi dans plusieurs clans mongols un autre tabou est le nom du loup. 

Les esprits des animaux conseillent et enseignent les chamans. Selon la tradition, dès que le chaman entre en contact pour la première fois avec son esprit allié, celui-ci lui présente son animal-force et son totem qui deviendra son conseiller. Cet animal porte le nom ” animal-double” ou ” animal-mère”. Dès la première rencontre, le chaman apprend avec son totem mais aussi il peut prendre sa forme pendant ses voyages chamaniques. Plus la force du chaman augmente, plus la quantité des “animaux-doubles” augmente. 

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