LE CHAMANISME EN SIBERIE

Le chamanisme en Sibérie prend ses racines dans la nuit des temps. C’est dans cette région en effet que le mot « chaman », devenu international de nos jours, est apparu. L’image « classique » du chamane sibérien s’est formée dans la pensée commune à partir de l’étude de la culture des ethnies de la région d’Altaï : des Bouriats, des Mongols, des Toungouss, etc. Cependant, malgré la similitude des traits généraux de leurs traditions chamaniques, celles-ci divergent considérablement du fait de la grande superficie de l’aire géographique où ils habitent et du voisinage historique avec des tribus différentes qui ont influencé la culture des Mongols, Bouriats et autres peuples qui peuplaient la région d’Altaï. 

La vision du monde des peuples autochtones de Sibérie a beaucoup de points communs avec les croyances et les modes de vie des Amérindiens. Le respect pour la Terre-Mère, le Ciel-Père, ainsi que pour les esprits animaux et ceux de nature a donné naissance, au sein des tribus de Sibérie, à des modes de vie remplis de respect pour les forces de la nature, qui incitent fortement l’homme à éviter de nuire à la nature environnante. 

Les Mongols croient que le but de l’existence de l’homme est la vie « tègche », ce qui signifie une vie en harmonie avec la nature. L’homme qui partage une telle vision du monde y puise une grande vitalité car il se trouve placé au centre de son propre monde avec le Ciel-Père, bleu et éternel en-dessus, et la Terre-Mère le soutenant et le nourissant au-dessous. En menant une vie pure et digne, l’homme (han) peut maintenir l’équilibre de son monde et augmenter au maximum sa force personnelle (hiimori). Le Ciel, la Terre, ainsi que les esprits de la nature et des ancêtres satisfont le moindre besoin et protègent l’humanité. Mais si l’équilibre dans la vie de l’homme est violé à cause d’une maladie ou de l’intervention des esprits, il ne pourra pas se passer de l’aide d’un chaman. 

Les aspects des croyances chamaniques traditionnelles décrites plus loin sont considérés dans leur variante de Mongolie, quoique sa forme diffère très peu de celle des peuples autochtones de la Sibérie. 

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